samedi 11.03.17
CEIJA STOJKA
Exposition de peinture
@ Friche la Belle de Mai – Marseille
Lieu: La Salle des Machines (http://www.lafriche.org/fr/les-lieux/la-salle-des-machines)
Du 11 mars au 16 avril – vernissage le 10 mars à 18h
du mercredi au dimanche de 11h à 19h
Entrée gratuite
@ Maison Rouge – Paris
du 23 février au 20 mai 2018
Vernissage le jeudi 22 février 2018
Une proposition de Lanicolacheur-Marseille et la Maison Rouge-Paris en partenariat avec le Forum Culturel Autrichien
Ceija Stojka est née en Autriche en 1933, cinquième d’une fratrie de six enfants dans une famille de marchands de chevaux rom d’Europe Centrale, issue des Lovara.
Déportée à l’âge de dix ans, Ceija Stojka (1933-2013) survit à trois camps de concentration. Autodidacte, elle commence à peindre et à écrire à l’âge de 50 ans pour témoigner et combattre l’oubli. Qualifiée d’art populaire ou art brut, son œuvre prolifique et expressive, présentée pour la première fois en France, évoque le paradis perdu de son enfance nomade.
« Si le monde ne change pas maintenant, si le monde n’ouvre pas ses portes et fenêtres, s’il ne construit pas la paix – une paix véritable – de sorte que mes arrière-petits enfants aient une chance de vivre dans ce monde, alors je suis incapable d’expliquer pourquoi j’ai survécu à Auschwitz, Bergen- Belsen, et Ravensbrük.» – Ceija Stojka
À propose de l’exposition
L’exposition réunit soixante-quinze œuvres, entre peintures, archives, photographies et carnets. Celles-ci ont été réalisées sans ordre chronologique entre 1988 et 2012 et permettent cependant de retracer l’histoire de sa vie. Le parcours de l’exposition est donc à la fois thématique et chronologique.
Les thèmes et les époques retenus sont :
– Vienne, la traque, la déportation : il s’agit de représentations de sa famille cachée à Vienne, avant d’être raflée avec une alternance de dessins à l’encre, de fusains et quelques tableaux.
– Les camps : cœur de l’œuvre et cœur de l’exposition, Ceija a réalisé plus de 200 œuvres de cette période (1943-1945), elle y travaillait encore peu de temps avant sa mort.
– Visions de cauchemar : récurrence des barbelés, des cadavres, de la fumée, des SS, du vent, de la neige, des corbeaux. Dans son dialecte malhabile autrichien, elle écrit souvent directement sur la feuille ses sentiments d’enfant mêlés aux ordres des gardiens, ses courts dialogues avec sa mère et de plus longs textes au dos des dessins. La graphie prend une place très particulière, puisqu’elle devient un motif en soi qui occupe la page et à la fois, apporte des éléments de compréhension des situations extrêmes.
– Le retour à la vie : elle laisse libre cours à son goût de la couleur, de la vie au grand air et de la singularité rom ; les fonds sont travaillés à la main, ou avec un pinceau chargé de matière.
Plus d’information:
http://www.lanicolacheur.com/Je-reve-que-je-vis-Liberee-de-Bergen-Belsen.html?lang=fr
http://www.lafriche.org/fr/agenda/ceija-stojka-artiste-rom-620
http://www.lafriche.org/fr/agenda/evenements/temps-fort-autour-de-la-culture-rom-et-tsigane-38/type
À savoir
Vendredi 31 mars – Au Studio (à la Friche)
18h45 : lecture de Je rêve que je vis… (durée : 1h15/ tarif : 6€)
20h : fin de la lecture
20h30 : concert de Guitza et Rona Hartner à la Cité de la Musique (organisé par Latcho Divano)
Samedi 1er avril – Au Studio (à la Friche)
17h : visite commentée par Xavier Marchand de l’exposition
19h : la lecture de Je rêve que je vis…(durée 1h15 / tarif : 6€)
20h45 : la projection du documentaire de Karin Berger sur Ceija Stojka (durée : 85min)