mercredi 03.10.18 > lundi 14.01.19
JEAN-MICHEL BASQUIAT ET EGON SCHIELE
La fondation Louis Vuitton a choisi d’exposer en même temps les oeuvres de Jean-Michel Basquiat, dans les quatre étages du magnifique bâtiment de Frank Gehry, ainsi que celles d’Egon Schiele au premier niveau de l’édifice.
Si les deux expositions sont bien distinctes, elles permettent d’envisager simultanément deux oeuvres fulgurantes. L’exposition Jean-Michel Basquiat présente une centaine de toiles de l’un des
peintres les plus marquants du XXe siècle, certaines extrêmement célèbres comme la série des Heads de 1981-1982 mais aussi d’autres plus méconnues.
L’exposition autour d’Egon Schiele comprend également quelques oeuvres de premier ordre signé par le peintre autrichien comme l’Autoportrait avec une lanterne chinoise (1912).
L’œuvre d’Egon Schiele est indissociable de l’esprit viennois du début du XXe siècle. En quelques années, son dessin s’est imposé comme l’un des sommets de l’expressionnisme.
En rupture avec l’Académie où il rentre précocement, il fonde en 1909 le Neukunstgruppe et, grâce à la Secession viennoise et Gustav Klimt, découvre les travaux de Van Gogh, Munch ou Toorop.
À partir de 1911, c’est dans un certain isolement qu’il se concentre sur sa production propre, fascinante par la distorsion des corps qu’il propose, l’introspection, l’expression frontale du désir et du sentiment tragique de la vie. Fauché par la grippe espagnole en 1918, l’artiste aura réalisé en une dizaine d’années quelque trois cents toiles et plusieurs milliers de dessins.
Première monographie de Schiele à Paris depuis vingt-cinq ans, elle propose des œuvres de tout premier ordre, comme Autoportrait à la lanterne chinoise (1912) emprunté au Leopold Museum (Vienne), Femme enceinte et mort (mère et mort) (1911) de la Národní galerie (Prague), Portrait de l’épouse de l’artiste (Edith Schiele), tenant sa jambe (1917) de la Morgan Library & Museum (New York), Nu féminin debout avec tissu bleu(1914) du Germanisches Nationalmuseum, Nuremberg, Nu masculin assis vu de dos (1910), de la Neue Galerie New York ou Autoportrait (1912) de la National Gallery of Art, Washington.
L’exposition rassemble quelque 100 œuvres – dessins, gouaches et quelques peintures – sur plus de six-cents mètres carrés, dans les galeries du rez-de-bassin (Galerie 1). Elle s’ordonne chronologiquement en quatre salles autour de la notion de ligne et de son évolution dans l’œuvre de l’artiste. Dieter Buchhart explique ainsi son parti-pris : « Très rares sont les artistes qui ont abordé la ligne et le dessin avec autant de virtuosité et d’intensité que Schiele. […] En faisant évoluer la ligne ornementale vers la ligne expressionniste, combinée, modelée en trois dimensions, fragmentée et amputée, il a rendu possible une expérience limite dissonante et divergente de la ligne comme signe de l’existence humaine.»
(Source texte Fondation Louis Vuitton)
À savoir
Lun, Mer, Jeu 12:00-19:00, Mar fermé
Ven 11:00-21:00, Sam et Dim 11:00-20:00
Les tarifs
– Tarif plein 16.00€
– Tarif famille 32.00€
– Tarif réduit 10.00€
– Tarif réduit 5.00€