Newsletter / Programme papier

    Je souhaite m'abonner à la newsletter électronique

    Paris

    jeudi 14.09.23 > jeudi 21.09.23

    Party Party Party oder produktive Repetition

    Hey Hey Hey oder Repetition des Gewöhnlichen / Perfect Party or the Misery of the Extraordinary / Party Party Yeah Yeah (Que sera sera, whatever will be will be)

    Le Kunstraum flat1 de Vienne vient à IMMANENCE Paris avec une exposition dont le titre est intentionnellement composé de quatre.

    Party Party Party oder produktive Repetition Joanna Schulte présente entre autres son œuvre blaupunkt, dans laquelle on peut voir une projection vidéo d’une commode vintage avec une boule à facettes montée sur le dessous, ainsi qu’un tourne-disque. L’aiguille est manipulée et ne joue qu’une boucle du single « Give me your love » de Frank Duval. Joanna Schulte joue ici avec la répétition comme point de départ créant un nouveau son, écrit Jennifer Bork à propos de Schulte : « Le mélange de simples matériaux quotidiens d’une époque révolue et l’application de pratiques culturelles contemporaines comme le sampling et le remix caractérisent l’approche artistique de Joanna Schulte du clash des niveaux temporels. » L’œuvre crée une situation de fête surréaliste avec une boule à facettes et un son rejoué en permanence – qui, justement par la répétition, invite de manière productive le.a spectateur.ice à écouter et peut-être même à danser.

    Perfect Party or the Misery of the Extraordinary L’œuvre de Lola Pfeifer it’s perfect. no mold, traite également de la répétition et plus particulièrement de la perfection répétée. L’artiste oppose la vulnérabilité du corps humain au besoin d’épurer et d’ordonner. Son code à cet égard sont des boucles de maintien telles qu’on les connaît dans les transports en commun, d’une part sous forme de piles de copies tridimensionnelles en marbre véritable, exactement modélisées, d’autre part sous forme de pièces originales enfilées dans le métro. Tout n’a pas l’air aussi parfait que cela pourrait l’être – la pile est de travers, les boucles de métro ne devraient pas être enfilées, ce qui permet à Lola Pfeifer de symboliser la recherche de la perfection. Dans le texte qui complète l’œuvre d’art, on entend le monologue intérieur désespéré qui va avec : « Je déteste empiler et plier. Ce qui est ironique. Parce que c’est presque parfait. Qui n’aime pas ça ? J’aime aussi la perfection. J’essaie d’atteindre la perfection. Mais c’est dommage que ça ne marche pas. Il y a toujours quelque chose de sale. Ce n’est pas grave, ce n’est pas grave. Faire le poing, étirer les doigts. Faire le poing. Étirer les doigts ensemble. Puis les étirer un par un. »

    Party Party Yeah Yeah (Que sera sera, whatever will be will be) Depuis peu, la perfection a aussi un adjectif parfait : pelé, qui signifie « exceptionnel » en portugais, en référence au footballeur du même nom – un footballeur du passé « L’attribut « pelé » sert la glorification idéologiquement ancrée de l’exceptionnel, de l’incomparable, de l’unique […] [Mais] il recèle en même temps quelque chose de réconfortant, d’apaisant, d’encourageant. En effet, le mot évoque directement l’homme dont il est dérivé et connote ainsi l’ascension sociale : Pelé, c’est le garçon issu d’un milieu pauvre qui a réussi à s’établir comme une sommité internationale dans son domaine. Mais Pelé venait d’une époque révolue, et c’est pourquoi l’adjectif homonyme s’entoure d’un soupçon de nostalgie ou de la nostalgie d’une époque où les choses semblaient plus simples à comprendre et les projets de vie plus faciles à réaliser. » C’est cette nostalgie de la répétition et du retour d’un temps apparemment ordonné et clairement structuré, qui semble rarement atteignable dans l’ordre du monde actuel, qui est mise en avant chez Karin Maria Pfeifer. La répétition de la répétition est visible dans le dessin du motif répétitif du papier peint, accompagné du clignotement rythmique d’une lampe de plafond posée sur le sol. Karin Maria Pfeifer s’interroge sur la nostalgie et le désir de la répétition (voir Pelé), mais d’un autre côté, en haut, sur le déplacement et la négation de cette succession temporelle. « Il n’y a pas une temporalité linéaire, il n’y a que des temporalités, des temporalités différentes entre le passé, le présent, le futur et les espaces qui se rencontrent, se superposent, se déplacent ».

    Hey Hey Hey oder Repetition des Gewöhnlichen Ne pas se décider signifie étonnamment que l’on ne se décide pas seulement contre tout, mais aussi pour quelque chose – à savoir pour une répétition de ce qui a déjà été fait. L’œuvre de Sula Zimmerberger travaille littéralement avec une telle répétition, puisque plusieurs rideaux sont présentés en série les uns à côté des autres. Hors contexte, les plis des rideaux semblent avoir plus de similitudes que de différences, mais en même temps, si l’on y regarde de plus près, toute différence, même minime, sera plus frappante que des perturbations grossières dans la répétition. En répétant un objet en soi souvent observé, Zimmerberger transforme l’ordinaire en extraordinaire, le remplit de signification et le rend ainsi plus complexe que le tissu que les photographies représentent.

    À savoir

    L’ouverture de l’expostion sera le 14 septembre 2023 à 19h.

    Info pratique

    jeudi 14.09.23 > jeudi 21.09.23

    IMMANENCE

    21 Avenue du Maine, 75015 Paris, Frankreich