Ceija Stojka
Ici, il n’y a pas de pourquoi* (*phrase extraite du livre Si c’est un homme de Primo Levi) „Déportée dans trois camps de concentration à l’âge de 10 ans, Ceija Stojka, initie son entreprise de témoignage 40 ans après les faits, par l’écriture d’abord, puis par la peinture qu’elle développe en autodidacte. D’autant plus signifiante est l’œuvre, qu’elle advient dans un contexte de reconnaissance tardive du Samudaripen, le génocide rom, au sein d’une communauté qui scotomise volontiers la mort. Cet acte créatif rétrospectif pose la question d’une « intervalle de latence » à combler avant l’expression plastique. La peinture se fait « après-coup », au sens où Freud entend par ce terme […]
