jeudi 02.02.17
« EN GUERRE SANS ARMES / IN GUERRA SENZ’ARMI »
« En guerre sans armes / In guerra senz’armi »
Colloque international sur le front austro-italien au cours de la Grande Guerre
Participation autrichienne de Madame Julia Walleczek-Fritz (Archives d’État autrichiens) et Tina Bahovec (Université de Klagenfurt)
Ce colloque est le deuxième d’un programme de recherches sur la guerre austro-italienne qui a donné lieu à une conférence à Padoue (19-21 mai 2016) intitulée « Soldats et quotidien de guerre sur l’Isonzo ». Le second volet de ce Programme est consacré aux aspects proprement austro-italiens des expériences des populations désarmées, et plus spécifiquement par une réflexion autour de trois catégories : les prisonniers, les réfugiés et les populations civiles à proximité des zones de front. Le colloque propose d’articuler dans une perspective bilatérale les expériences de ces trois catégories de population autour de la
mise en perspective des enjeux aussi bien publics que privés, locaux aussi bien que régionaux ou nationaux.
Les deux premiers cas – prisonniers et réfugiés – peuvent être observés par le biais testimonial des populations concernées elles-mêmes ou du traitement administratif dont ils font l’objet. Il s’agit d’observer comment s’organisent la cohabitation entre les populations civiles – locales et réfugiées – elles-mêmes comme entre captifs et civils italiens et austro-hongrois et de s’interroger sur les éléments structurant les perceptions croisées, les modifications de l’organisation sociale et les modes de coexistence induits par les transformations humaines au niveau régional, local,le cas échéant familial.
Concernant lapopulation captive spécifiquement, elle peut être observée à la fois en Milieu clos – le camp – comme en milieu ouvert ou semi-ouvert – au travail. Aucune approche n’est privilégiée a priori : notes, carnets,récits individuels, études de type prosopographique ou de cas locaux.
L’étude de la situation des réfugiés – qui concerne plus spécifiquement la Population des régions italophones de l’empire – dans les régions où ils sont accueillis permettra plusieurs niveaux d’analyse : outils de politique publique et de propagande déployés par les États, rapports des autorités régionales – civiles ou militaires –, chroniques municipales ouparoissiales des communes d’accueil, récits autobiographiques de déplacés.
Le dernier cas de figure, celui des civils restés dans les zones de combat ou à proximité, peut être observée sous différents angles et notamment les transformations du quotidien, l’adaptation à ’environnement, les modifications des rythmes de vie, des circuits économiques, la place des combattants – ou plus généralement de l’administration militaire – dans ce nouveau paysage. Cette observation
peut se faire des deux côtés du front, sur l’Isonzo comme sur le Piave et dans le Trentin.
Contacts : Étienne Boisserie (etienne.boisserie@inalco.fr), Catherine Horel (horel.c@orange.fr) et Marco Mondini (mondini@fbk.eu), Rok Stergar (rok.stergar@ff.uni-lj.si).
Langues de travail : français, italien, allemand, anglais.
Organisé par :
Labex EHNE (Paris Sorbonne), UMR SIRICE (CNRS, Paris I-IV), CREE (Inalco), FBK – Istituto Storico Italo-Germanico (Trento). Faculté des arts de l’Université de Ljubljana. Avec l’Institut culturel italien, le orum
culturel autrichien, le Centre tchèque de Paris.
À savoir
Le 2 et 3 février 2017
Université de la Sorbonne
Maison de la Recherche
28 rue Serpente, 75006 Paris
Contact : Étienne Boisserie etienne.boisserie@inalco.fr