Auteur/autrice : Olga LOIDOLT-SHEN

Le duo autrichien MOLLY revient avec son deuxième album, Picturesque, qui sortira en vinyle, CD et numériquement via Sonic Cathedral le 13 janvier 2023.
Le tracklisting apparemment bref de l’album cache une œuvre d’une grande beauté et d’une grande profondeur, qui s’est transformée en une croisade individuelle pour le chanteur/guitariste Lars Andersson, entremêlant des histoires profondément personnelles avec son amour pour l’ère du romantisme.
« Chaque fois que je vais dans un musée et que je suis sur le point de traverser l’ère du romantisme, je m’arrête en admiration », dit Lars à propos de l’attrait durable du mouvement artistique du 18e siècle. « Quoi qu’il en soit – histoires, peintures, musique – cela déclenche quelque chose de profond en moi, quelque chose de profondément humain.
Ça touche une corde sensible et ça m’immerge complètement, au point que je ne peux plus bouger ».
L’album est à l’image de ce sentiment : un mélange exagéré de Slowdive et Sigur Rós, mêlé à la détermination de Daniel Johnston et au bruit de Nirvana, il est aussi audacieux, beau et orné que l’art qui l’a inspiré.
Contrairement à leur début acclamé, 2019’s All That Ever Could Have Been, qui s’est progressivement mis en place avec un morceau d’ouverture de 15 minutes, Picturesque frappe fort dès la toute première note du court et doux morceau d’ouverture, ‘Ballerina’. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’épopées ici –  » Metamorphosis  » est essentiellement une suite de 12 minutes en trois mouvements, et  » The Lot « , le morceau final, est une lourdeur de 11 minutes inspirée des Cygnes – mais tout est beaucoup plus direct et concentré. Ce n’est pas un album dans lequel il faut se perdre, c’est un album dans lequel il faut se laisser emporter.
More is more » était sans aucun doute le credo pour faire ce disque », convient Lars. « Une grande inspiration ont été des groupes comme Pond et la façon dont ils parviennent à remplir leurs chansons de choses au maximum. Bien que j’aie essayé de donner à l’auditeur un peu d’espace pour respirer à certains moments et que, dans la bonne vieille mode du post-rock, il y ait toujours des montées et des descentes, il s’appuie beaucoup plus sur la mélodie et l’harmonie simples que sur l’expérimentation bruyante pour transporter le sentiment. »

Le Bateau Ivre (Tours), Le Molotov (Marseille)