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    Paris

    mercredi 07.06.23

    jeudi 08.06.23 - 22h00

    Bernhard Lang

    Game 245 "The Mirror Stage"

     

    Inventeur d’un théâtre de la répétition et des microdifférences, l’Autrichien Bernhard Lang rencontre l’Ircam et l’immersion spatiale, réalisée sous un dôme ambisonique. Son goût des reflets et des jeux de miroirs se déploie dans le temps et l’espace : boucles de l’électronique, prolifération de simulacres vocaux dans l’espace, emprunt aux techniques du canon de la Renaissance, en l’occurrence à un motet lancinant de Palestrina. Au centre de cette fascinante galerie des glaces rayonnent les voix de l’ensemble bruxellois HYOID et la guitare électrique de Kobe Van Cauwenberghe. La voix de Jacques Lacan apparaîtra très brièvement dans l’œuvre : son « stade du miroir » est ce moment jubilatoire où l’enfant se découvre pour la première fois comme image avant de devenir pleinement sujet. La scène au miroir de Lang offre une aventure enivrante, à vivre couchés.

     

    HYOID

    Els Mondelaers mezzo-soprano, Fabienne Seveillac mezzo-soprano, Andreas Halling ténor, Tiemo Wang baryton
    Kobe Van Cauwenberghe guitare électrique
    Lucas Van Haesbroeck lumières
    Robin Meier électronique Ircam
    Sylvain Cadars diffusion sonore Ircam

    GAME 245 “The Mirror Stage”

     

    Bernhard Lang

    L’œuvre de Bernhard Lang va au-delà du son acoustique, car la signification dont le compositeur charge sa création est tout aussi pertinente que le résultat musical. En plus des matières spécifiques à la musique comme le piano et la composition, Lang a également étudié la philosophie, et les réflexions philosophiques constituent souvent la base des œuvres musicales. Le compositeur est en outre connu pour ses cycles de grande envergure.

    La musique de Lang s’inspire de genres très différents : avant-garde européenne du 20e siècle, musique d’art européenne historique, jazz, free jazz, rock, punk, techno, EDM (musique de danse électronique), electronica, musique électronique et musique générée par ordinateur. Ses œuvres vont de pièces solo et de petites formations de musique de chambre à de grandes pièces d’ensemble, des œuvres orchestrales et de théâtre musical, en passant par des œuvres chorales. Par ailleurs, Lang a composé de la musique pour le théâtre, la danse, le cinéma et des installations sonores.

    Bernhard Lang s’est fait connaître en s’intéressant au phénomène de la « répétition », dans le cycle d’œuvres « Differenz/ Wiederholung » (DW), basé sur le travail philosophique de Gilles Deleuze, en mettant en lumière et en questionnant la culture reproductrice et DJ. Les questions socioculturelles et de critique sociale (« Le théâtre des répétitions », 2003) sont ainsi abordées, tout comme les problèmes inhérents à la pratique musicale et à la culture musicale (« I hate Mozart », 2006).

    Un autre domaine d’activité est le « recyclage » de musiques historiques, que Lang soumet à des processus de filtrage et de mutation dans le cadre du cycle d’œuvres Monadologie, au moyen de procédés générés par ordinateur. Dans ces méta-compositions, Lang a démonté de manière « cellulaire » le matériel de base historique de Purcell, Beethoven, Bruckner, Wagner et autres, et l’a filtré, modifié et recomposé dans des boucles qui occupent tout l’espace et des coupes sévères.

    Dans la série GAME développée depuis 2016, les pièces n’ont plus de partition continue, mais consistent en un ensemble de règles du jeu à partir desquelles les musiciens peuvent faire des choix. Les pièces se transforment à chaque représentation, tout en continuant à utiliser le principe de la boucle.

    Son instrumentarium comprend, outre l’ensemble d’instruments européens classiques, leurs pendants amplifiés et électrifiés (par exemple l’alto électrique) ainsi que des groupes d’ensemble désaccordés en microtonalité les uns par rapport aux autres. Lang utilise des synthétiseurs analogiques et numériques, des claviers et des instruments de rock (guitare électrique, basse électrique, batterie), des tourne-disques (en tant qu’appareils précurseurs de la culture de la reproduction), des rappeurs, des chanteurs arabes, des narrateurs et de l’électronique en direct (principalement le « générateur de boucles » qu’il a lui-même programmé).

     

    © Photos : Harald Hoffmann & Mark Rietveld

    Info pratique

    mercredi 07.06.23

    jeudi 08.06.23 - 22:00

    Ircam, Espace de projection

    1 Place Igor Stravinsky, 75004 Paris, France

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