samedi 04.09.21 > samedi 02.10.21
Ceija Stojka
Ici, il n'y a pas de pourquoi*
(*phrase extraite du livre Si c’est un homme de Primo Levi)
« Déportée dans trois camps de concentration à l’âge de 10 ans, Ceija Stojka, initie son entreprise de témoignage 40 ans après les faits, par l’écriture d’abord, puis par la peinture qu’elle développe en autodidacte. D’autant plus signifiante est l’œuvre, qu’elle advient dans un contexte de reconnaissance tardive du Samudaripen, le génocide rom, au sein d’une communauté qui scotomise volontiers la mort. Cet acte créatif rétrospectif pose la question d’une « intervalle de latence » à combler avant l’expression plastique. La peinture se fait « après-coup », au sens où Freud entend par ce terme le fait qu’un évènement traumatique ne dévoile sa signification pour un sujet que dans un contexte historique postérieur. C’est dire que cette parole est « parole sur fond de silence », accumulée dans l’attente pour jaillir franchement sur le papier ou la toile. Le temps qui passe n’est dès lors pas un temps linéaire et continu, mais un enchevêtrement de faits et d’images en allers et venues qui réactive l’impression dans une pâte expressionniste… » Lire la suite ici
Extrait d’un texte écrit par Elora Weill-Engerer
Cette exposition a été reportée en septembre 2021 à cause des confinements.
À savoir
Dans le cadre de l’exposition, le documentaire « L’herbe verte sous les planches » de la réalisatrice autrichienne Karin Berger sur Ceija Stojka sera projété mardi, 14 septembre à 20h au cinéma MK2 Beaubourg à Paris. Plus d’informations ici.